Présentation du livre
“Le sacrifice de l'homme”
de Ekkirala Krishnamacharya
Ce livre présente les évènements concernant la vie de Krishna au moment où il a quitté son enveloppe physique. ême le soi-disant évènement de la mort a été rendu utile à l’humanité d’une manière yogique parfaite par le Seigneur. L’auteur par ce livre a l’intention de chasser l’illusion de la mort et de donner une approche de l’expérience de la vie.
The World Teacher Trust – Visakhapatnam, Inde, 1982
Le livre n’est pas encore publié en français, seulement en anglais, allemand et espagnol.
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Echantillon de lecture:
Chapitre 12: (extrait)Les rayons du levant éveillèrent l’arbre et ses habitants. Des milliers d’oiseaux quittèrent leur nid en voletant. Ils gazouillaient en sons qui couraient le long des trois et sept tons de la gamme védique. Les oiseaux planaient dans l’air à la vitesse réciproque des différents mouvements et offraient leur corps à l’éclat doré du soleil levant. Un oiseau de couleur dorée était posé sur l’arbre. Il avait au bord de ses deux ailes trois bandes bleues brillantes. Ses yeux étincelaient comme deux diamants bleus et ses regards scintillaient comme les rayons du soleil levant, qui se reflètent sur le bleu de la mer ondulante. Il bougea ses ailes et fit tomber sa crotte sur l’épaule d’un initié qui, après son bain matinal était assis sous l’arbre. Le disciple s’en aperçut mais cependant n’en fut pas irrité. Au lieu de cela il regarda l’oiseau d’un regard compatissant.
L’oiseau dit alors d’une voix humaine: « Mon garçon, je suis le sage Parâsa. J’ai fait cela uniquement pour tester ton indulgence et ta compassion. Tu as réussi avec succès. La nuit dernière était la plus longue de cette année et aujourd’hui, c’est le jour saint du Capricorne, jour du Sankramana. Depuis que le sage Dîrghatamasu préside cette journée, il gouverne le monde. Ce sage divin rayonne au travers du sage Agastya et souhaiterait s’exprimer par lui. Agastya vit actuellement dans les Nîlagiris. Vas le voir aujourd’hui et demande lui la sagesse astrologique. Il écartera tes doutes en ce qui concerne la science et t’apprendra à comprendre le tout dans son ensemble. Il fermera les maillons manquants de ta connaissance et te bénira. »
En disant cela l’oiseau doré prit son essor et disparut. Le disciple était donc devant l’entrée de la grotte de Srâvasti. Il ne lui était pas possible d’aller jusqu’aux Nilagaris et de les atteindre le même jour. Il était venu à bout des huit Siddhis yogiques mais il ignorait comment atteindre physiquement les Nilagaris. Alors qu’il y réfléchissait, il vit un jeune homme robuste d’un sourire resplendissant sortir des grottes. Le visiteur s’approcha et le salua : « Oh, Mahâtmâ! Es-tu le sage Jaimini ?
« Oui, c’est moi. »
« Je te salue. Mon Guru Devâpi m’a dit que tu es ici. Il m’a demandé de te conduire aux Nilagiris. »
« Comment nous est-il possible d’atteindre les Nîlagiris aujourd’hui encore ? »
« Oh, c’est possible. Il nous faut d’abord grimper cette chaîne de montagnes. »
« Puis-je te demander ton nom? »
« Je suis connu sous le nom de Djwhal Khul. Nous devons partir de suite. Je connais tous les arbres et les chemins à côté de cette vallée. Cet arbre qui fleurit et porte des fruits m’est sacré, car c’est ici que j’ai été éveillé dans la connaissance de mes vies antérieures. Alors qu’un jour je dormais ici, mon guru Devapi me fit don de l’éveil et m’initia dans la mantra de l’éveil de Sri Râma que l’on trouve dans la grande œuvre de Râmâyana. Depuis je pouvais voir mes vies antérieures et au cours de toutes ces incarnations, mon guru m’appelait Djwhal Khul. Et dans cette incarnation, mes parents me connaissent sous le nom de Giri Sarma. Ma mère est la fille de Sudâma.
Pendant qu’ils parlaient et sortaient de l’ombre de l’arbre, ils s’approchèrent d’une grande crevasse près du sentier et se dirigèrent vers les rochers crevassés qui étaient formés comme des empreintes de pieds. Après avoir parcouru une certaine distance, ils devaient utiliser les grandes racines comme marches pour pouvoir poursuivre. Ils devaient à certains endroits se tenir aux racines suspendues des arbres de Banyan, prendre de l’élan et sauter ensuite. La vallée en dessous était impénétrable. Ce qui est une fourmi pour un homme, est l’homme pour cette vallée là-bas. La fourmi peut courir sans glisser, car la nature lui a donné des jambes minuscules pour se cramponner. L’homme n’a que deux jambes qui sont de plus plutôt grossières que fines, alors que les autres, les nombreuses jambes fines de l’homme sont en rapport avec son cerveau sous forme d’opinions et d’impressions. L’homme ne connait pas l’utilisation correcte de ces jambes et ainsi il va sur le chemin de la vie avec glissades et chutes fréquentes.
Plongés dans leur conversation, ils traversèrent une montagne et commencèrent à suivre un autre chemin. Des pierres qui n’étaient pas liées entre elles et terriblement déchiquetées étaient les unes sur les autres. La montagne entière constellée des ces pierres les unes sur les autres faisait à vol d’oiseau un effet de fourmilière. Elle ressemblait au chef de famille des différentes montagnes. Des groupes de buissons avec des touffes de fleurs sauvages se balançaient dans la brise et ressemblaient aux nombreuses jeunes femmes des tribus des montagnes qui se rassemblaient afin d’aller chercher l’eau des nombreux courants qui descendent jusqu’en bas.
L’espace qui remplissait la vallée ressemblaient à un grand récipient. Il faisait penser au « ciel dans la marmite » proverbial, comme il est décrit par les cosmologues de la logique. La dimension énorme de l’espace remplissait les rehaussements et les abaissements de la vallée et culminaient dans le ciel dans le ciel absolu et illimité qui resplendissait au dessus des montagnes. C’était comme si une partie de l’espace, enfermé dans une forme entrait dans l’océan de l’espace. Toute la perspective montrait comme la position de l’homme est peu importante dans la création entière. Des fourmis sont constamment occupées à ramasser et apporter des grains de sable de différentes tailles à la fourmilière.
De même l’homme est continuellement en train de construire des civilisations avec des villes peuplées comme grains de sable. Des serpents utilisent les fourmilières qu’ils ont construites par un travail pénible. Des unités de temps plus grandes rampent au dessus des siècles qui ont étés crées par l’homme comme civilisations. L’homme n’est pas capable de comprendre le mouvement lent du serpent du temps avec ses répartitions en siècles.
Il est toujours préoccupé des ses besoins immédiats qui le conduisent à la mort. Le Ganges, tout comme une forme de nombreuses averses se répartissant en différents courants, indique de nombreux secrets pareils, qui sont soumis au mystère du temps.
L’espace descend en vagues comme unités de temps sur la terre. Chaque vague de l’océan d’espace descend comme Manvantaras et Yugas, qui se meuvent de façon inaperçue en l’homme. Chaque vague bat les côtes de la création et exprime sa signification. Le déferlement des vagues de l’océan du temps libère périodiquement les siècles, les décennies, les années les mois, les saisons, les heures de midi, les nuits, les jours, les heures, les minutes, et es secondes et leurs sous répartitions qui reculent elles-mêmes dans le même océan de l’intemporel.
Djwhal Khul discutait dans leurs entretiens de la sagesse astrologique des saisons, des mois et des demi-mois. Il était heureux de la sagesse incommensurable de Jaimini. En même temps il comprenait que Jaimini offrait une plus grande attention au mouvement du temps qu’à sa signification et son sens plus profond. Jaimini pouvait reconnaître que les signes du Zodiaque sont ordonnés en couples et qu’ils s’influencent réciproquement.
Il pouvait de même mesurer les maisons lunaires comme paires séparées de 180° et comprendre comment ces Nakshatras se considèrent. Néanmoins il ne se préoccupait pas de la signification qu’ont ces paires dans la réalisation de leur mission dans la création. Jaimini pouvait comprendre la création entière comme expression du karma universel.
Il lui fallait encore réaliser que c’était toutefois avec la réalisation des propres devoirs en tant que gouttes de sagesse que le karma coule au travers des courants de la conscience individuelle. Jaimini faisait de son possible pour mettre en contact Jnâna et Karma. Il devait encore comprendre que les deux ailes du même oiseau sont Suparna, la sagesse éternelle.
Alors qu’ils continuaient à s’entretenir, ils virent soudain un rocher très haut, solitaire se dresser devant eux. Il se tenait là comme une cloche de bronze bien polie. Un chapeau de neige de la taille de nombreux Yojanas cubiques décorait son sommet. Des myriades de flammes rouges et blanches semblaient sortir de ce rocher et se précipiter directement sur eux. Les rayons du soleil du midi éblouissaient d’un scintillement insupportable.
Leurs corps s’échauffèrent et le sang semblait bouillir dans leur intérieur. Jaimini ne pouvait plus supporter ce spectacle et ferma les yeux avec ses mains. Il perdit immédiatement le sens du lieu. Il dit avec les yeux fermés : « maintenant il est déjà midi, Quand pourrons nous atteindre les Nîlagiris ? »
Djwhal Khul rit. Les pieds de Jaimini glissèrent sur le sentier verglacé et il glissa dans l’espace illimité des vallées impénétrables. Il poussa un cri et ne savait pas où il tombait. Il fut pris de vertige et sentait son corps tourner dans l’espace comme une toupie.
Djwhal Khul lui saisit la main et Jaimini remarqua qu’il était debout mais il n’était debout nulle part ! Ses pieds volaient dans l’air et Djwhal Khul le pria d’ouvrir les yeux. Lorsque Jaimini le fit il pouvait voir des rangées infinies des chaînes des montagnes de l’Himalaya.
Djwhal Khul: « Nous voyageons maintenant dans le ciel en direction du sud ».